Viddle et Firiel entrent dans l'auberge

Stannis regardait Rosenoir, interloqué.

Il fronça les sourcils et se mit à remuer sur son banc. Non, décidemment, il n'arrivait pas à comprendre le sens de ce que venait de lui dire cette femme.

L'avait-il vexée?

" 'Scuse-moi, j'suis désolé, j'voulais pas. J'te parlerai p'us de c'que tu veux pas.
Mais t'sais, j'suis un minotaure et j'le sais, ça m'dérange pas qu'on m'le dise pa'ce d'toute façon c'est comme ça que j'suis né. Pis, t'sais qu'y a des gens pour qui j'suis que ça, un truc grand avec des cornes. Alors, des fois, j'peux m'en servir pour travailler en f'sant une escorte et pour m'faire payer à boire."
Il sourit.
"Ca a des bons côtés d'êt' minotaure."

Il se rembrunit aussitôt.
*** Sauf que elle et moi, on ...
JAMAIS***

Il chassa cette pensée de sa tête.
Firiel lui parlait.

Il lui sourit aussitôt:
"Bien sûr que j'tapprendrai à manier ça. J'ai vu mon père le faire un tas d'fois. Alors ça doit êt' facile à apprendre. Pis ce sabre, j'te l'donne. Garde-le, y t'servira toujours. "

"Ca va, ... ça va, moi j'"ai aucun problème avec le fait que tu sois un minotaure, au contraire ça fais de toi un guerrier extraordinaire grâce à la résistance et aux muscles de ta race. Et du coup je sais que je peux compter sur toi en cas de bagarre."

*Lui au moins, il a l'air franc et donc il me plait.*

Je voyais le manège de l'aubergiste et je ne pouvais pas laisser passer ça.

"Et ça va pas la tête, on n’est pas des bon clients ? C'est pas parce que c'est un minotaure qui fait les achats qu'il faut nous arnaquer. Parce qu'il y en a deux là des minotaure et on est avec eux.
C'est bien connu que les prix à l'unité sont négociables lors de gros achat groupé, alors faite comme si c'était moi, d'ailleurs c'est moi qui paye le plus dans cette vente.
Et je veux une ristourne commerciale comme le demande minotote sinon on achète tout au prochain village."

« Allons, allons, ne nous emportons pas. Vous voyez monsieur Otik, voilà ce qui arrive lorsque l’in est pas commercial, cela mécontente les clients et cela peut ternir votre réputation auprès de ceux qui pourraient entendre cette dispute.
Mettez nous ceux que je vous ai demandé, plus 3 pièces d’acier de gâteaux sec et 2 pièces d’acier d’épices à viandes et à bouillon (Thun, laurier, persil, clou de girofle, poivre, sel, …) et nous oublierons tous ce qui vient se passer ou comme dit mon compagnon de voyage, nous irons boire au prochain village pour y dépenser notre argent et y faire nos achats. »

*Cette homme sait peut être juger ses clients du premier coup d’œil mais question commercial, il faudra qu’il revoit sa diplomatie ou il risque de lui arriver des bricoles dans un avenir très proche.*

Je poussais un énorme soupir.

*Déjà que la compagnie de ces deux là ne me plaisait guère, voilà déjà qu'ils causent un esclandre dans cette auberge où je me plait tant.*

Je regardais Otik d'un air qui se voulait désolé pour le comportement de mes compagnons.

*C'est pas possible mais qu'est-ce qui font, déjà une dispute avec des inconnus et en plus un ami de Firiel, puisqu'elle m'a amené ici en connaissant l'aubergiste,pfffff j'imagine pas le voyage*

Voyant que la conversation degenere sur le premier achat de notre groupe je me dirige vers Minotote et calmement expose mon point de vue au groupe

"Ne vous enervez pas Rosenoir et Minotote, je suis sur que cet aubergiste est de bonne foi, il va surement nous proposer des prix raisonnables pour une bande d'inconnus comme nous alors laissons le fixer ces prix, nous ne sommes pas là pour voler les aubergistes hônnetes"

En bon camelot, le prêcheur rebondit à cette intervention forte à propos.

Prenant son attitude la plus cordiale et la plus convaincante :
« Vous voyez cher monsieur, le mécontentement gagne tout votre auberge car la loi du commerce en va ainsi :
Achetez un objet à son prix --> achetez dix objets à bas prix. »

*Si avec ces arguments, il ne nous fait pas de cadeaux, c’est qu’il a quelque chose contre nous. Et dans ce cas nous nous fournirons réellement dans un autre village car nous n’avons as de temps à perdre et il nous faudra partir au lus vite car la route et longue.*

*** Qu'est-ce que ce charabia qu'il appelle "loi du commerce"?
C'est vraiment un sale prêcheur qui ne vaut pas mieux que les questeurs.***

"Ecoutez, nous nous sommes peut être mal compris. Je n'ai pas dit que les prix étaient calculés à la tête du client, ils sont affichés, répondit Otik d'un ton calme.
Ce seront, donc, les tarifs qui vous seront appliqués.

Cependant, sachez, et ceux qui me connaissent pourront en témoigner, que lorsque l'on me passe une grosse commande comme la vôtre, j'ai l'habitude d'offrir un quelque chose qui varie selon mon stock, et, bien sûr, je comptais vous faire bénéficier d'un de ces cadeaux.

Maintenant, je peux vous laisser examiner attentivement mes tarifs et si vous les trouvez excessifs, rien, bien évidemment ne vous empêche d'aller voir ailleurs pour vous équiper.

Vous savez, j'ai ma clientèle, je connais la qualité des marchandises que je fournis et je ne cours pas après l'argent.

J'ai, à priori, en stock les choses que vous venez de lister. A vous et vos compagnons de choisir si je vous la prépare ou non."

Le Clerc (combattant de la foie de Thakisis) semblait comprendre le combat intérieur qui se délivrait en Otik et sembla vouloir faire preuve de compassion.

*Et oui mon Bon monsieur, lorsqu’on tient un commerce il faut s’attendre à traiter avec toutes les factions avec équité en temps de guerre : tant que l’on n’a pas affiché ouvertement son camps.*

« Je n’en attendais pas moins d’un homme aussi Bon que vous mon cher Otik : votre réputation vous à précédée.
Dans ces conditions et pour couper court à ce regrettable quiproquo, nous allons bien entendu faire affaire avec votre établissement car à n’en pas douter nous serons satisfait du service rendu et de votre générosité. »

Le Prêcheur posa donc sur le comptoir l’argent récolté nécessaire aux achats pour la longue route que le groupe aller devoir emprunter.

« Si vous le voulez bien, nous nous mettrons en route dès qu’Otik nous aura fournie les denrées demandaient car un long voyage nous attend ? »

Otik quitta la salle, l'air vexé.
*** C'est qui vont m'apprendre à faire du commerce et à tenir ma boutique un peu plus ceux-là. Ils ont de la chance que j'en connaisse certain.
Et puis, ils vont voir si je suis pas commerçant, non mais!***

Il revint quelques minutes plus tard.

"Voilà, on est en train de vous préparer cela dehors.
les rations, l'alcool, les biscuits ainsi que l'assortiment d'épices.
Je vous ai fait mettre tout cela dans des fontes ,sur une mule que je vous donne.
Je vous ai rajouté deux semaines d'avoine."

Il regardait le groupe avec un air de défi.

*** Alors, on peut trouver mieux ailleurs, hein? ***

Il se pencha sur son comptoir et ajouta:
" Alors, ça nous fera, .... 30 pièces d'acier et 4 d'argent. Je vous fait grâce des pièces de cuivre."

Voilà encore une preuve, si cela n'était pas déjà de notoriété publique que les commerçant pouvaient toujours faire mieux que se qu'ils annoncent au début des négoces.
Le prêcheur était content de lui et de la chance que lui offrait sa Déesse : ainsi après la mission, il pourrait revendre la mule et offrir un don conséquent à la Déesse Thakisis au nom du groupe.

*Quelle bonne augure pour ma Déesse que d’avoir des offrandes venant du Bien.*

« Mon cher aubergiste, quelle générosité en effet, une mule et deux semaines d'avoine, cela et plus que j’en espérais et je ne manquerais pas de faire votre publicité autour de moi.
Voilà vos 30 pièces d'acier et 4 pièces d'argent, venant de mes compagnons et de moi-même. »

Le Clerc fit le tour du groupe du regard.

« Vous me semblez tous en pleine forme et équipé, alors si tout le monde et d’accord, nous pourrions descendre prendre possession de la mule et commencer notre long voyage ? »

Le commerce entre Otik et Minotote était enfin terminé, et ce dernier annonça notre départ imminant.
Je poussais un soupir de soulagement en me levant de la table.

*Enfin l'aventure commence. Mais de quoi sera-t-elle faite?*

Je me retournais vers mes compagnons et leur dit:

"On y va?"

"Moi je suis prête. Puisque tout est réglé, on peut y aller, je suis impatiente de commencer à me battre."

*Je vais enfin leur montrer que la sagesse ne sert pas à tenir correctement une épée dans le feu du combat.*

Je montre l'exemple en sortant la première pour rejoindre la mule avec nos provisions en bas du gros chêne de l'auberge.

*Enfin l'achat des vivres est terminé!!Et je suis toujours vivant un miracle*

"Et bien partons, je pense que ce voyage s'annonce difficile restons vigilant"

Je sort d'un pas calme et mesurer et rejoint rosenoir en n'approchant pas trop des mules

*** Bon, c'est parti. vaut mieux que j'sorte avant d'êt' seul avec l'aut' minotaure.
En tout cas, moi, j'suis pas pressé de m'battre.***

Stannis se leva de la table en pensant à son père.

Ce dernier lui raconter que les meilleurs combattants qu'il ait jamais connu était ceux qui ne combattaient presque jamais. Ils étaient souvent plus frais que leurs adversaires et moins pressés d'en finir aussi. Après tout, ils n'avaient pas d'autres combats à faire après. Et c'est cette patience qui faisait d'eux les meilleurs.
Stannis ne comprenait pas cette logique. Il était adolescent et son père le formait au combat. Mais, il ne lui apprenait pas tout tout de suite alors que Stannis était prêt, du moins le pensait-il.
Des dizaines et des dizaines de fois Stannis s'était rué sur son père, pensant à chaque assaut, je sais maintenant, il ne m'aura pas comme la dernière fois et puis je suis plus rapide que lui.
Stannis ne l'avait jamais battu. Chaque fois que son père atteignait ses derniers retranchements, Stannis commettait la petite erreur fatale.

Aujourd'hui, Stannis commençait à comprendre. Enfin, il ne fallait pas se précipiter, il avait encore beaucoup à apprendre.

Stannis sourit.
"Bon, j'vais r'joindre les aut' dehors. Moi, j'suis prêt et on devrait y aller l'plus vite possible tant qu'le jour est jeune."

Le prêcheur suivit tout naturellement tout le monde à l'extérieur.
Tout en descendant, il observa ses compagnons:

Son regard s'arrêta tout d'abord sur le membre de sa race, le plus imposant et surement le plus expérimenté des combattants du coin. Il dépassait d’au moins deux têtes ses compagnons et ses muscles surpassaient ceux des autres races. Il possédait peut de chose à part son Gilet matelassé, son sac et son cimeterre au côté mais sa hache à deux mains avait, semble-t-il, était forgé par un maître forgeron nain. Il semblait calme, simple et voué une confiance totale envers Firiel.

*Il peut être un allier important car il est minotaure tout comme moi.*

Firiel était, semble-t-il, une druidesse elfe d’une grande beauté, au fort tempérament et qui ne s’en laissée pas compter. Elle ne possédait pas non plus grand-chose hormis ses vêtements, son sac et son bâton en chêne. Elle semblait très liée à Stannis le minotaure et être le lien entre Viddle et le groupe.

*Il faudrait que je m’en méfis car elle à beaucoup d’influence sur le groupe*

Viddle, une petite créature très secrète toujours dissimulée sous sa cape, qui dit posséder des pouvoir magique et qui m’a déjà prouvé son instruction en reconnaissant ma Déesse dans mes paroles alors que son nom même avait était oublié des hommes. Il semble ne posséder que son sac et son bâton sculpté. Il emble énerver Rosenoir.

*Il semble sournois, cela peu s’avérer utile et son érudition peut être précieuse.*

Rosenoir, une charmante guerrière au tempérament bien trempé. Elle ne semble pas très bien armurée avec son cuir noir mais son énorme épée bâtarde qu’elle semble manier à deux mains (pas de bouclier), présage des ravage qu’elle peut causer en cas de bagarre.

*Tant que je suis franc avec elle, nous nous entendrons bien.*

*Moi-même, Clerc de La puissante déesse de la nuit Thakisis, avec la puissance qu’elle m’accordera, je pourrais faire des prodiges. Avec mon expérience du combat, armuré de mon cuir et armé de ma masse de guerre lourde et de mon bouclier en épis, je serais me montrer utile au cours des combats.*

Le Prêcheur saisit les rennes de la mule, s’assura que le paquetage était bien sanglé et que tout était bien à sa place.

« Bien !! Allons vers l’aventure mes compagnons !! »

Il faisait frais, ce matin.
Rien de plus normal en ce début de printemps.

La mule était prête et chargée. Rosenoir, Firiel, Viddle, Stannis et Minotote se mirent en route. Ils quittaient Solace.

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» Firiel
» monstres dans le coin