Rendez-vous secret avec Stannis

Je venais de quitter l'auberge, et un peu d'air frais me faisais le plus grand bien, malgré la pluie qui fouettait mon visage.
Je rejoins bientôt l'écurie, lieu de rendez-vous avec le minotaure nommé Stannis. J'allais enfin savoir clairement (enfin, je l'espérait) ce qu'il avait à me dire à propos de la résistance de Solace, et quel rôle je pourrais y jouer.

Les stalles étaient pleines de chevaux paissant tranquillement le foin à leur disposition. Je m'approchait de l'un d'eux, un magnifique étalon d'une magnifique robe blanche, et le flattais en lui murmurant à l'oreille des mots apaisant dans le langage des elfes.

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Stannis arriva dans les écuries. L'elfe était là, au milieu des chevaux, l'air parfaitement à l'aise.
*** Elle a donc compris.***
Il s'approcha de la jeune femme en cherchant déjà ce qu'il allait lui dire.
"Quels sont les choses sur lesquel je peux vous éclairer pour vous aider à choisir, déclama Stannis en détachant bien tous les mots."
On sentait sa phrase préparée, il y avait sans doute réfléchi depuis qu'il savait qu'il allait encore devoir parler.

Je me retournais vivement, surprise de n'avoir pas entendu Stannis arriver, ce qui ne pouvais que frustrer mon égo de demi elfe.
Je m'écartais de la monture et m'approchais du minotaure, lui faisant face.

"Expliquez-moi ce que fait cette résistance, et en quoi je pourrais vous être utile."

J'avais envie de lui demander plus de détails au sujet de la résistance, mais j'avais remarqué la difficulté de Stannis à s'exprimer, et mieux valait-t-il lui poser des questions simples et directes.

"Ben voilà, commença Stannis, y'a un sale type qui commande la milice et qui cherche às'prendre un coup mais qu'on peut pas pasque c'est le chef, y s'en prend surtout aux voyageurs. Et y'a Otik et Tika, l'serveuse qui pensent que ce s'rait un serpent passer dans une armée blanche et qui les aid'rait si y voulait v'nir. Et qu'on est un peu à s'préparer à s'battre pour aider le village et les gens si y faut partir. On a besoin de plein de gens pasque c'est pas facile de tout organiser et preparer et que ..."

Stannis s'arrêta un peu, regarda l'elfe et la fixa droit dans les yeux.

"Vous, v'z'êtes malin et moi pas tres et y s'trouve qu'on m'demande des trucs comme parler pour avoir des gens ou des tactiques et j'connais rien et j'trouve pas. En plus, vous êtes une elfe et vous vous y savez des choses en forêt. Moi, j'aime me ballader mais tout seul ou avec quelques camarades de route et j'suis pas bien avec trop d'gens.
vous m'comprenez, j'le vois."

Stannis arrêta de parler puis baissant le regard ajouta:
"alors?"

Je réféchi à ce que j'allait décider:

*Faut-il que je vienne en aide à la résistance de Solace? Qu'est-ce que ça peut bien m'apporter?*

J'étais vraiment perplexe: d'une part, les problèmes qu'il y avait à Solace ne me concernaient pas. J'étais là de passage, et je ne connaissais personne ici. Mais, d'un autre côté, je m'étais rendu compte des ravages causés par la guerre à travers mes pérégrinations, et cette proposition d'alliance à une cause tout à fait louable était une occasion de repousser les mécréants qui mettaient notre si beau pays à feu et à sang.

*Et puis, il est toujours utile d'avoir des gens de son côté par les temps qui courent.*

je lui répondis enfin:

"Conduisez-moi auprès de vos amis. Je pense que votre proposition peut m'intéresser."

Un bruit sourd se fit entendre à l'extérieur de l'écurie.

"...Chdoooongggggggggg..."

Une silhouette encapuchonnée fut projetée à l'intérieur de l'écurie, suivie de près par Tika armée d'une grosse poêle dont elle se sert contre les clients récalcitrants de l'auberge.

"Ce gars vous a suivie comme prévu après votre départ de l'auberge et je pense qu'il a entendu toute votre conversation."

A ces mots l'importun inconnu, ôta en un seul geste sa capeline.
C'était une créature reptilienne ailée qui avait l'air de vouloir en découdre.

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"Je vous préviens surtout faites pas les malins et lâchez vos armes ou je vous tue tous:

RENDEZ-VOUS!!!!"

Stannis réagit promptement. Sa cape étant déjà otée il n'eut qu'un mouvement à faire pour saisir sa hache.
C'était une arme d'une très grande facture, dont le manche semblait en corne, la lame en acier, le tout forgé par un maître.
Il fit un pas pour se mettre entre la jeune elfe et cette créature qu'il n'avait encore jamais vue.
D'une voix sourde où l'on sentait déjà la concentration du combat à venir:
"Ecarte-toi, tika!"
Il se campa solidement sur ses deux jambes et se tint en garde prêt à recevoir une charge car après tout la créature était ailée.

Stannis avait pris sur lui de ne pas se rendre sans combattre, mais était-ce là une bonne idée car la créature avait bien dit qu'elle ne ferait pas de prisonniers: Elle les tuerait tous!!

La créature était veule, sournoise et regrettait déjà d'avoir donné une opportunité à ses victime de se préparer au combat.

Alors sans plus attendre, elle donna un coup d'ailes pour se propulser avec rapidité et force sur le Minotaure (comme Stannis l'avait envisagé).

Elle le lacéra de ses griffes et de ses crocs avec une force effrayante, lui arrachant des touffes de poils ensanglantées.

"CREVE "Cornet de bœuf"."

Stannis avait prevu la charge mais il ne s'attendait pas à quelque chose d'aussi rapide et violent. Il souffrait dans sa chair et comme à chaque fois que cela arrivé, une rage incontrôlable monta en lui.
Il perdit tout sens commun et ne chercha plus qu'à détruire son ennemi.
Dans un grand grognement,il asséna de toute sa puissance d'énormes coups de manche de son arme et dès que la distance lui permit, tenta de tailler son adversaire aux jambes et aux ailes.

Un ennemi qui ne peut plus se déplacer est un ennemi mort.

Il avait retenu cette leçon de son père, lorsque ce dernier, alors que Stannis était encore un enfant, donnait des cours aux autres jeunes du village.

Stannis avait l'écume à la bouche et le goût de son sang aussi. Il ferait payer ça cher au lézard.

Le coup qu'asséna Stannis, plus sa force musculaire herculéenne, lui permit de détacher l'adverse et ainsi il put lui entailler les jambes: Il y eut comme un crissement métallique lorsque lame d'acier de la hache pénétra les écaille de la créature reptilienne.

Un sang brunâtre coulait de la plaie, le reptilien se lécha ses babines et crocs recouvert d'une base gluante et malodorante.

Avec un sourire qui aurait pu faire oublier la blessure qu'il venait de recevoir à la jambe, il se lança à nouveaux sur le Minotaure pour le mordre.

Le Minotaure sentit les dents acérées transpercer son épaisse fourrure et un flot de sang vient colorer de rouge la bouche baveuse du reptile.
Stannis sentait étrangement que ses membres s'engourdissaient, tel le poison des serpents cette bave devait paralyser ses proies.

Stannis sentait ses membres qui s'engourdissaient. Lui, qui avait toujours trouvé une force dans sa mobilité au combat, se sentait gauche à présent.
Les lézards: voilà une nouvelle créature à haïr de tout son soûl.
Fourbe et utilisant le poison, mordant et griffant, ces monstres étaient vraiment infectes.

Un ennemi qui ne peut plus se déplacer est un ennemi mort.

Stannis entendait, à nouveau, les leçons de son père et le revoyait former les jeunes minotaures de sa tribu.
Le père de Stannis était quelqu'un d'important dans sa tribu, un minotaure qui avait fait ses preuves et dont la sagesse était reconnu de tous. Il aurait pu être chef mais ne l'avait vraiment jamais voulu, se contentant de former les guerriers et guerrières de demain. Seulement parmi ses anciens élèves, beaucoup le poussaient à devenir le chef et à provoquer l'actuel détenteur de cette charge dans un combat de chef.
Le chef en question n'était pas bête et avait bien senti le danger potentiel que représentait le père de Stannis.
*** Un jour il voudra le pouvoir, pensait-il***
Et il avait fait enfermer son meilleur formateur pour des motis fallacieux.
Le temps passait et Stannis devint à son tour un jeune adulte.
Les mêmes qui voulait son père comme chef virent en Stannis un faire-valoir facile à manipuler et commencèrent à lui sussurer à l'oreille: "Deviens chef".
Stannis, depuis l'internement de son père avait passé son temps seul, dans le désert et n'aimait pas en plus la compagnie des autres. Il se savait, aussi, assez peu intelligent.
Pour éviter cela, Stannis était parti.

Stannis essaya de retrouver sa mobilité en faisant un effort surminotaure mais rien n'y fit, il se figea.

***Ainsi, c'est ici que se terminera mon chemin, pensa-t-il.
Dans l'au-delà, je ne vous oublierai pas LEZARDS. Je vous chasserai et vous détruirai.***

Un ennemi qui ne peut plus se deplacer est un ennemi mort.

Non ça n'était pas encore tout à fait finit.
Le poison paralysant n'avait pas encore tout à fait terminé son œuvre et ce que Stannis prenait pour une paralysie totale, n'était en fait qu'un raidissement spasmique du au paralysant.

Le reptilien vit en cela une victoire facile et voulu se lancer à nouveaux sur le Minotaure.

"Mes frères **Draconiens** vont être content de moi!"

Mais c'était oublier Tika et il se prit un énorme revers de poêle en pleine face, ce qui le sonna quelque secondes.
Tika avait sauvé Stannis en lui offrant un moment de répit, mais elle le paierait surement très cher car le reptilien la regardait avec un regard Haineux.

Il ne fallait surtout pas sous-estimer la formidable constitution des Minotaure car pendant un bref instant les muscles du colosse se décrispèrent lui permettant de faire quelques rapides mouvements avant d'être cette fois totalement paralysé.

Stannis, pendant sa tétanie passagère, avait eu le temps de fixer et de détailler la créature lui faisant face.

Elle était courte sur pattes et costaud. Elle semblait avoir le derme épais.
Ses jambes et ses bras semblaient porter des pièces d'armures métalliques. Son torse était en parti masqué par sa cape et sa tête recouverte d'un casque.
Somme toute, d'un point de vue générale, cette chose était assez bien protégée.

Les ailes étaient, certes, dépourvues de protection mais Stannis ne savaient pas à quel point les entailler pouvait handicaper la créature.
Néanmoins, ces ailes ouvraient un point faible. Juste au dessus, à la jointure, se trouvait la base de la nuque non protégée.
C'était un point vital: après tout, n'était-ce pas là en frappant d'un revers de la main que l'on pouvait tué le lapin avant de le dépecer.

Stannis pouvait bouger et la créature était de trois quart dos, tournée vers Tika, prête à l'embrocher avec son épée.

Stannis fit rapidement les deux pas nécessaires pour être à porter du draconien et porta un coup rapide et puissant, qu'il espérait précis à l'endroit qu'il avait jugé vital.
Il mit dans ce coup toute sa rage et sa détermination.
La rage et la détermination de quelqu'un qui se pense condamné.

Dans un dernier effort, Stannis grogna:
"J'm'appelle Stannis et dans l'au-delà, j'te tuerai encore comme ce soir."

Le coup désespéré de Stannis n'était pas si précis que cela mais la chance était de son côté et l'armure d'écailles qui avait était jusque là précieuse au Draconien, se retourna contre lui car la lame d'acier (forgé par les maîtres nains) glissa sur les écailles les plus durs du cou et le tranchant effilé finit dans l'entre-cou là ou les écailles sont les plus tendres:
Aussitôt les yeux du draconien s'écarquillèrent et la chair autour de la lame (en alliage d’acier nain) se noircir et se durcir. Le draconien empoigna le manche en forme de corne de Minotaure alors que l'arme était encore coincée dans ses chaires pourrissante.

"Tu va connaître la vengeance après la mort du peuple *Baaz*, que ma mort entraîne le pourrissement de ta précieuse Hache naine..."

Les derniers mots disparurent dans la gorge du *Draconien Baaz* en 3 secondes, le temps qu'il fallut au reste du corps pour se transformer en pierre à l'odeur pestilentielle de la mort.

Stannis pensait être bloqué par la prise d'acier (ou plutôt de pierre) du *draconien Baaz* mais c'était oublier l'effet du poison qui avait terminé son œuvre et bloqué maintenant tous les muscles du corps du Minotaure.

Tel deux statuts représentant une scène de combat Titanesque.
Les deux créatures restèrent ainsi de longues secondes.

Et dans une explosion sourde la statue du *Draconien Baaz* vola en de poussière. Un épais nuage grisâtre et malodorant obstrua la vue dans l'écurie pendant quelques secondes.

Le *Draconien Baaz* avait menacé d'emporter avec lui le présent des amis nains dans son dernier voyage. Stannis l'avait amplement mérité, d'abord en sauvant le chef nain "TombePierre", puis en aidant les guerriers protecteurs nains à venir définitivement à bout de leurs ennemis gobelins qui portaient grand tors à leur exploitation minière.

Quand le nuage se dissipa : La lame de la hache d'alliage d'acier forgé par les maîtres nains était toujours là et une rune couleur ambre en forme de dragon scintillait sur l'une des faces (le maître des forges naines n'était de tout évidence pas un maître forgeron ordinaire il devait certainement faire parti de la caste des maîtres des runes).
Il fallait vraiment que l'aide apporté par Stannis fut considéré comme un acte noble et altruiste aux yeux les maîtres nains pour bénéficier de leurs magies sans être un nain.

Les paroles de "TombePierre" prenaient alors tout leurs sens

Citation :: "A la vue de cette hache les nains votre reconnaîtront comme étant un ami des nains."

Stannis resta là, essoufflé. Il se rendait compte, maintenant que le combat était terminé et que sa furie retombait, que son visage lui était extrèmement douloureux et que le sang qui ruisselait lui brouillait la vue.

"Alors, y's'appellent des baaz. Très bien, ce s'ra leur nom."
Se tournant vers Tika et la jeune elfe, il ajouta:
"N'restons pas ici, il a de la famille dans le coin; des frères nommés draconien.
J'crois que j'vais vous conduire au lac pour c'soir."

Stannis avança péniblement vers la porte de l'écurie. Il tenait fermement sa hache à la main. Elle lui était encore plus précieuse qu'elle ne l'avait jamais été.

La tête ensanglantée tournait vers l'extérieur afin de masquer ses blessures à ses deux compagnes, Stannis reprit:
"Merci, Tika. J's'rai là si un jour t'as un probleme. Et j'sais pas comment vous vous appelez m'dame."

Stannis avait présumé de ses forces. En effet le poison faisait encore effet et il se retrouva de nouveau paralysé des pieds à la tête. Cette fois, s'il ne recevait pas vite les soins appropriés, la fuite serait compromise (impossible de soulever une tel masse de muscle surtout pour de jeunes femmes).
La milice ou les amis du *Draconien Baaz* allaient surement intervenir d'un moment à l'autre.

Tika avait la mine déconfite:

"Mince!! Vous êtes paralysé, mais c'est pourtant une question de secondes avant qu'ils ne débarquent tous avec ce raffut.
Je vais retourner à la taverne si vous réussissez finalement à fuir, il sera intéressant que quelqu'un glane des informations après votre départ. Et si malheureusement vous êtes pris, il vous faudra quelqu'un pour vous faire sortir."

Tika attendait une quelque conque approbation dans le regard du Minotaure ou de la part de la jeune elfe.

J'étais restée dans un coin de l'écurie, pétrifiée par l'arrivée subite du draconien. Et, de plus, le mastodonte s'occupant de lui faire son affaire, je n'avais pas envie de le gêner.

Néanmoins, après sa victoire sur le reptile, et magré les efforts qu'il semblait faire pour cacher ses blessures, Stannis se figea sur place.
Je me précipitais vers lui. Son souffle était rauque, et un filet de bave s'écoulait de l'ouverture qui lui servait de bouche. Je sus immédiatement qu'il avait été empoisonné. Mais quel était exactement la composition des toxines qui s'étaient insinuées dans le corps du minotaure?

Je n'étais qu'une novice dans l'art de détection des poisons, mais il fallait que j'essais de sauver cet être qui avait combattu bravement et m'avait protégé du monstre reptilien. Invoquant les forces de la nature, je fermais les yeux et me concentrais. La lumière se fit en moi, et je sus aussitôt la composition du venin.
Je me mis à farfouiller dans les poches secrètes de ma cape et en sorti une plante que je fourrais dans la bouche de Stannis.

Je refermais sa gigantesque machoire pour le forcer à avaler.
Après ça, je m'assis près de lui afin de voir sa réaction à l'antidote que je lui avait donné.

Le résultat ne se fit pas attendre. Sitôt les herbes médicinales administrées par "firiel" avalées, le métabolisme surhumain du minotaure absorba les effets curatifs du remède et ainsi firent disparaître presque instantanément les effets néfastes qui le paralysaient.

(ils faisaient malgré eux une bonne équipe:
- Stannis le géant combattant pouvait combattre n'importe quel ennemi.
- Firiel avec sa science des soins de la nature pouvait l'aider à retrouver sa vitalité une fois le combat terminé.)

Tika était toujours sur le qui-vive et s'impatientait.

"Bien, maintenant que je sais que vous allez bien et que vous êtes en mesure de fuir, je vous laisse et vous retrouverais au campement du lac "Crystalmir" pour vous faire un rapport sur les évements qui se seront passés après votre départ."

A ces mots elle s'engouffra dans l'ombre et disparu dans la nuit sans se retourner.

Une foi la tranquilité retrouvée, ils aperçurent dans les restes du "Draconien" en poussière, un morceau de parchemin qui n'avait pas pourri.

Stannis était curieux. Et ce morceau de parchemin dans les restes du baaz l'intrigua.

Il se dirigea rapidement vers le monticule de poussière et se baissa pour le ramasser.
Ce faisant, il se souvint: il ne savait pas lire!

Stannis n'était pas quelqu'un de très orgueilleux et il savait reconnaître ses faiblesses.
Mais là, à l'instant présent, cela l'embêtait d'avouer à la jolie elfe son illétrisme.
C'est vrai, elle parassait si intelligente, elle.

*** Oh! en plus, elle vient de me permettre de ne plus être empoissonné et je ne l'ai même pas remercié.***

Stannis ramassa le document et donna un coup de pied dans la poussière puis se mit consciencieusement à l'étaler le reste afin que les frères du monstre ne devinent pas ce qu'il c'était passé.
Cela ne prit pas longtemps.

Puis, décidé, il se retourna vers la jeune femme silencieuse qui se trouvait encore avec lui.
"Tenez, dit-il, vous pouvez j'ter un oeil si vous voulez. Mais moi, j'vais l'mouiller. Alors si vous voulez le porter.
Allons-y. Ne traînons pas ici. j'vous ramène à la grotte."

Il baissa le ton et ajouta:
"Et merci pour votre aide. j'sais qu'j'aurais pas dû m'laisser empoisonner mais c'tait quand même un combattant coriace."

Il s'encapuchonna et reprit:
"j'suis prêt et vous?"

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Je pris le parchemin des mains de Stannis. Il me paru étrange que cet objet apparaisse ainsi au milieu des restes du monstre, étant donné que ceux-ci ne savaient pas lire.
J'allais y jeter un coup d'oeil et commençais à le dérouler, quand le minotaure me proposa d'aller rejoindre les résistants à leur campement. Je fourrais donc le morceau de papier dans ma poche, puis recouvrais ma tête de mon capuchon.

"Très bien, je vous suis, Stannis."

Stannis et la jeune femme quittèrent le village de Solace le plus discrètement qu'ils purent.

Avec le temps qu'il faisait ce n'était pas très compliqué.

Stannis ne prit pas le chemin le plus court pour se rendre au lac afin d'éviter d'être suivi.

Il se déplaçait dans la forêt assez difficilement, ce qui ne semblait pas être le cas de la jeune femme.
La boue ne génait pas Stannis, il avait l'habitude des terrains meubles. Après tout, il était originaire du désert et était habitué à marcher dans le sable.
Par contre, en temps ordinaire, la pluie le gênait. Pas aujourd'hui! Aujourd'hui, il avait l'impression que l'eau qui coulait sur les blessures de son visage le nettoyait, le purifiait de la substance impur qui avait souillé son sang et l'intérieur de son corps. Le poison que cette infâme créature avait utilisé contre lui.

*** Elle semble presque flotter au dessus du sol, pensa Stannis en voyant la jeune femme elfe évoluer avec tant de grâce et de légèreté***

Stannis essaya de laisser le moins de traces possibles et s'arrêta à plusieurs reprises afin de les effacer vraiment.
Stannis commençait à avoir l'habitude de faire cela. depuis qu'il avait rejoint les résistants avec Nil, il devait procéder ainsi.

Il arrivèrent enfin au lac.

"Y pleut alors on voit pas très bien mais la journée par beau temps, ce coin est très beau", dit Stannis afin de reprendre la discussion.
Après tout, voilà près d'une demi-heure qu'ils marchaient en silence.
"Suivez-moi, je vous mène maintenant au camp où seuls les alliés des résistants peuvent se rendre en sécurité."

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